9 févr. 2009

Sans sexe, merci, nous sommes asexuels - The Guardian, octobre 2004

No sex please, we're asexuals
Tim Radford
The Guardian - Londres, GB
14 octobre 2004


Le journal britannique revient dans ses pages scientifiques sur la parution de l'article du New Scientist et son information principale : de plus en plus de gens réalisent que le sexe n'est pas leur tasse de thé.

L'auteur poursuit en précisant que l'asexualité ne doit pas être confondue avec l'abstinence. Les voeux de chasteté des moines et nonnes signifient qu'ils choisissent de réprimer ou sublimer leurs désirs sexuels. L'asexualité n'est pas non plus de l'impuissance. Le succès du Viagra suggère que pour beaucoup d'hommes, ils le feraient s'ils le pouvaient. De même, les adeptes du "pas avant le mariage" ont choisi la virginité seulement en dehors du mariage.

Pourtant une nouvelle classe fait de plus en plus parler d'elle, ceux qui sont "contents d'être A" et qui déclarent n'avoir aucune envie de sexe. On suggère que cette sexualité du non-non pourrait être aussi répandue que l'homosexualité. Il est vrai que jusqu'ici, ceux qui n'avaient pas envie de sexe avaient tendance à demeurer discrets.

Des forums Internet comme ceux d'Aven (Asexual Visibility and Education Network - Réseau pour la visibilité et l'information asexuelles) sur asexuality.org encouragent ces partisans du non à faire entendre leur absence de passion sexuelle. Ils peuvent être pourvus de libido et ressentir de l'excitation sexuelle, mais ils ne ressentent pas le besoin d'interagir sexuellement avec les autres.

L'article cite les exemples d'un vétéran de la Marine US, de Virginie, Brian, ou d'un étudiant, Pete, selon lequel les sensations ne sont pas mentalement connectées pour être suivies par une action quelconque.

Des tentatives d'explication sont avancées (libido basse, sensibilité, distanciation, stress) mais quoi qu'il en soit, l'absence de désir sexuel est bien une réalité pour des milliers de personnes. Et l'article de conclure en citant les t-shirts d'Aven : "L'Asexualité n'est plus seulement pour les amibes".