tag:blogger.com,1999:blog-91727198146980072462024-03-13T05:09:54.234+01:00Asexualité - centre de documentationBase de données d'écrits académiques et autres articles importants sur l'asexualitéasexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comBlogger10125tag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-89735905028289448012009-09-28T16:10:00.004+02:002009-09-28T16:21:58.574+02:00Les asexuels sortent du placard et trouvent une communauté<span style="font-weight: bold;font-family:arial;" >Asexuals leave the closet, find community</span><br /><span style="font-family:arial;">Demian Bulwa</span><br /><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >San Francisco Chronicle</span><br /><span style="font-family:arial;">24 août 2009</span><br /><br /><br /><span style="font-family:arial;">N'étant pas attirée par les garçons, Cathy Roberts s'est dit à l'adolescence qu'elle était timide. A l'université, elle s'est dit qu'elle n'était pas prête. Plus tard, quand un thérapeute l'a persuadée d'entreprendre un chemin vers la découverte du sexe, elle n'a pas voulu faire les exercices les plus timides. Ce n'est qu'à la quarantaine qu'elle a conclu qu'elle était asexuelle, simplement pas intéressée par le sexe, et n'assimilant pas le sexe à l'amour.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Cathy Roberts a ainsi émergé de plusieurs années de confusion. Et en juin, elle a défilé avec deux douzaines d'autres asexuels lors de la Pride de San Francisco.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">C'était un <span style="font-style: italic;">coming out</span> inhabituel : à un événement qui célèbre le sexe dans tous ses aspects, un groupe déclare son intention de n'en vouloir aucun.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Cette action montre combien une identité sexuelle est vitale pour l'estime de soi. Mais l'émergence publique des asexuels suscite des interrogations auprès des chercheurs spécialisés dans la sexualité, concernant l'identité sexuelle, ainsi que le lien entre les sentiments, que de nombreux asexuels ressentent, et l'attirance sexuelle.</span><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:arial;">"Nous ne sommes pas détraqués"</span><br /></div><br /><span style="font-family:arial;">"Cela pose question sur la nature de l'amour", dit Anthony Bogaert, un sexologue de l'Université de Brock dans l'Ontario, au Canada, qui a estimé la prévalence de l'asexualité en 2004 à partir d'une étude sur des Britanniques, dont 1% a rapporté ne s'être jamais senti attiré sexuellement par quiconque.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">David Jay, un résident de San Francisco âgé de 27 ans, explique : "Nous avons besoin de savoir que nous ne sommes pas détraqués. Toute ma vie, on m'a dit qu'on a besoin de sexe pour être heureux".</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">La Pride était une étape importante pour Jay, un étudiant à la Presidio School of Management. 9 ans auparavant, il avait créé AVEN, en tant qu'adolescent qui n'arrivait pas à comprendre pourquoi tout le monde sauf lui était si déterminé à perdre sa virginité.</span><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:arial;">Etre respecté</span><br /></div><br /><span style="font-family:arial;">Jay et la communauté asexuelle sur Internet, qui comprend 30.000 membres dans le monde entier, ne cherchent pas à créer de nouveaux droits civiques. Ce qu'ils veulent, c'est être respecté dans une culture obsédée par le sexe.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">L'asexualité n'a été qu'occasionnellement étudiée, mais les quelques chercheurs qui l'ont examinée de près ces dernières années disent qu'elle peut être une identité sexuelle similaire aux identités hétérosexuelle, bisexuelle ou gay.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Le docteur Lori Brotto, une experte en sexualité à l'université de Vancouver, Canada, se disait extrêmement sceptique concernant l'existence de l'A comme orientation sexuelle. Mais en 2007, en étudiant les membres de l'AVEN, elle a découvert non seulement un désir sexuel bas, mais également peu de détresse à ce sujet, parmi ces personnes, contrairement aux personnes ayant des dysfonctions sexuelles et qui cherchent un traitement pour les guérir.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Récemment, Brotto a projeté des films érotiques à une quarantaine de femmes parmi lesquelles, des asexuelles, des hétérosexuelles, des lesbiennes et des bisexuelles. Les réactions physiologiques mesurées lors de ces projections sont identiques chez toutes ces femmes, démontrant qu'il ne s'agit pas d'une dysfonction sexuelle, mais bien d'une question d'orientation sexuelle.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Certains asexuels sont sentimentalement hétéro, gay ou bi, et certains n'ont pas d'attirance sentimentale. Ils sortent ensemble, ou ont des rendez-vous avec des "sexuels", tentant de trouver un compromis au lit.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Cathy Roberts est inquiète de ne pas trouver quelqu'un avec qui vieillir. "Pour moi, elle devra être asexuelle et lesbienne, et ensuite il y a le problème de la compatibilité".</span><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:arial;">Pas de culture commune</span><br /></div><br /><span style="font-family:arial;">La naissance du mouvement asexuel a été aussi difficile par absence de marqueurs culturels comme ceux mis en avant par la communauté gay (codes vestimentaires ou bars où se retrouver, par exemple).</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">C'est dans ce contexte qu'interviennent Internet, grand unificateur de groupes obscurs, et David Jay, jeune, charismatique et beau garçon, un homme qui pourrait trouver avec qui faire l'amour s'il le voulait.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Jay se souvient de sa solitude en tant qu'adolescent, qui l'a poussé à chercher le terme "asexuel" sur le Web. Il n'a trouvé que des recherches sur les amibes. Il a lancé AVEN et se souvient du premier asexuel l'ayant contacté : "Nous avons eu une discussion longue et intense, à parler de toutes ces choses que personne d'autre ne pouvait comprendre".</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Jay aime à penser que les relations non-sexuelles sont aussi gratifiantes et stimulantes que les relations sexuelles. </span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Il y a d'autres signes de cet élan dans l'importance que prend la communauté asexuelle. Bogaert est en train d'écrire un livre sur l'asexualité, une maison de production new-yorkaise a un documentaire en projet, et en Nouvelle-Zélande, une sitcom met en scène le premier personnage asexuel clairement identifié de la télévision.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les membres d'AVEN ont un but concret : modifier le DSM lors de sa prochaine parution en 2012 pour qu'il soit clair que l'asexualité n'est pas un "trouble du désir sexuel hypoactif". </span><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:arial;">Intimité</span><br /></div><br /><span style="font-family:arial;">Le but premier du mouvement, cependant, est d'atteindre des gens comme Bridget Rodman, une étudiante de 19 ans de San Francisco, qui a parfois des béguins pour des femmes mais aucune envie de coucher avec elles, ce qui pendant des années l'a fait se sentir inutile, même suicidaire. En novembre, celle-ci a découvert le site web d'AVEN, qui la décrivait de façon si précise qu'elle en a pleuré devant son écran.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Avec la découverte est venu le changement. Elle peut désormais être honnête avec les autres, elle peut expérimenter l'intimité et enfin vivre pleinement.<br /><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-15154437604728201742009-08-30T16:12:00.004+02:002009-08-30T16:26:20.012+02:00Des asexuels à la Pride<span style="font-weight: bold;font-family:arial;" >Asexuals at the Pride Parade</span><br /><span style="font-family:arial;">Anneli Rufus</span><br /><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Psychology Today</span><br /><span style="font-family:arial;">22 juin 2009</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Anneli Rufus est une journaliste et auteur américaine qui publie dans des journaux comme le </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >San Francisco Chronicle</span><span style="font-family:arial;">, le </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Boston Globe</span><span style="font-family:arial;"> ou des médias en ligne comme Salon.com. Elle a écrit </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Party of One: The Loners' Manifesto</span><span style="font-family:arial;">, un livre sur les aspects positifs de la solitude. </span><br /><br /><div style="text-align: center; font-family: arial;">* * *<br /></div><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">Des asexuels à la Parade mettent la société au défi d'accepter leur absence de désir sexuel. </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">La Pride de San Francisco est sauvage, exubérante – et il s'agit de sexe. Comment cela pourrait-il en être autrement ? La Pride parle de la chair, de pratiques, de partenaires et de passions. C'est la raison pour laquelle ces dizaines de personnes défilant vont des lesbiennes à motos aux dominés SM en passant par les chrétiens gay, etc. </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">Il est donc intéressant que cette année, pour la première fois, un groupe asexuel défile à la Pride de San Francisco. </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">Les asexuels sont un sous-ensemble culturel dont on entend rarement parler au sein de notre moderne tour de Babel hypersexualisée et mondiale. Je n'avais jamais entendu parler de ce sous-groupe ou réfléchi à cette notion avant de lire l'interview d'asexuels britanniques dans l'</span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Independent</span><span style="font-family:arial;">. </span><br /><br /><span style="font-family:arial;">A quoi cela ressemble-t-il d'être asexuel dans un monde occidental obsédé par le sexe et l'identité ? L'obsession sexuelle de la société leur dit en gros de se taire et d'avoir honte. Cependant l'obsession identitaire de la société leur dit de défiler et de se manifester. </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">Un asexuel ne ressent pas d'attirance sexuelle, explique Shawn Landis, qui a commencé à écrire des infos sur les asexuels dans le </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >San Francisco Examiner</span><span style="font-family:arial;">, "après une discussion avec un rédacteur en chef" sur la notion "que l'asexualité n'était pas un problème nécessitant des soins médicaux ou psychiatriques". Landis espère aider à "éclaircir la perplexité suscitée par la découverte que certaines personnes ne souhaitent tout simplement pas avoir de relations sexuelles". </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">D'après lui, les Gay Prides ne sont pas les premiers endroits où on penserait trouver des asexuels défiler. Certains asexuels se retrouvent dans l'étiquette LGBT (1) tandis que d'autres non, mais la communauté asexuelle souhaite que son orientation soit reconnue. L'inclusion d'asexuels dans la Pride est historique, Landis espère que davantage de gens vont avoir conscience de ce relativement petit segment de la population, et que l'opinion, selon laquelle les gens qui ne sont pas intéressés par le sexe souffrent de problèmes médicaux ou psychologiques, finira par être ainsi moins répandue. </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">La présence d'asexuels à la Pride de San Francisco va être un test de la tolérance de la société en général. Accepter l'idée d'une sexualité entre personnes du même sexe est difficile pour certains. Accepter le mariage gay également. Idem pour la sexualité en groupe, et toutes sortes d'autres pratiques comme le sadomasochisme. </span><br /><span style="font-family:arial;"> </span><br /><span style="font-family:arial;">Mais tolérer l'absence d'envie de sexe ?<br /><br /><br />(1) Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels<br /><br /><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-36721674592803637842009-02-09T11:12:00.005+01:002009-08-30T16:28:57.696+02:00Sans sexe, merci, nous sommes asexuels - The Guardian, octobre 2004<span style="font-weight: bold;font-family:arial;" >No sex please, we're asexuals</span><br /><span style="font-family:arial;">Tim Radford</span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">The Guardian</span> - Londres, GB</span><br /><span style="font-family:arial;">14 octobre 2004</span><br /><br /><br /><span style="font-family:arial;">Le journal britannique revient dans ses pages scientifiques sur la parution de l'article du <span style="font-style: italic;">New Scientist</span> et son information principale : de plus en plus de gens réalisent que le sexe n'est pas leur tasse de thé.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">L'auteur poursuit en précisant que l'asexualité ne doit pas être confondue avec l'abstinence. Les voeux de chasteté des moines et nonnes signifient qu'ils choisissent de réprimer ou sublimer leurs désirs sexuels. L'asexualité n'est pas non plus de l'impuissance. Le succès du Viagra suggère que pour beaucoup d'hommes, ils le feraient s'ils le pouvaient. De même, les adeptes du "pas avant le mariage" ont choisi la virginité seulement en dehors du mariage.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Pourtant une nouvelle classe fait de plus en plus parler d'elle, ceux qui sont "contents d'être A" et qui déclarent n'avoir aucune envie de sexe. On suggère que cette sexualité du non-non pourrait être aussi répandue que l'homosexualité. Il est vrai que jusqu'ici, ceux qui n'avaient pas envie de sexe avaient tendance à demeurer discrets.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Des forums Internet comme ceux d'Aven (Asexual Visibility and Education Network - Réseau pour la visibilité et l'information asexuelles) sur asexuality.org encouragent ces partisans du non à faire entendre leur absence de passion sexuelle. Ils peuvent être pourvus de libido et ressentir de l'excitation sexuelle, mais ils ne ressentent pas le besoin d'interagir sexuellement avec les autres.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">L'article cite les exemples d'un vétéran de la Marine US, de Virginie, Brian, ou d'un étudiant, Pete, selon lequel les sensations ne sont pas mentalement connectées pour être suivies par une action quelconque.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Des tentatives d'explication sont avancées (libido basse, sensibilité, distanciation, stress) mais quoi qu'il en soit, l'absence de désir sexuel est bien une réalité pour des milliers de personnes. Et l'article de conclure en citant les t-shirts d'Aven : "L'Asexualité n'est plus seulement pour les amibes".<br /><br /><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-5568848810655978212008-12-19T11:30:00.008+01:002008-12-19T12:15:31.611+01:00Asexualité, orientation sexuelle"Theories of Sexual Orientation"<br />Michael D. Storms,<br /><em>Journal of Personality and Social Psychology</em>, n°38<br />1980<br /><br />Titre : "Théories sur l'orientation sexuelle"<br /><br />La recherche sur la sexualité a fait de grandes avancées lorsqu'elle a pris en considération la nature érotique des orientations, plutôt que les comportements propres à une identité sexuelle donnée. C'est en procédant ainsi, vers 1950, que le chercheur Alfred Kinsey a fait les découvertes qui ont révolutionné la façon de voir la sexualité (1).<br /><br />Kinsey a pris en considération la réponse érotique aux stimuli associés à un sexe ou à l'autre, et a créé une échelle pour mesurer l'intensité de l'attirance sexuelle :<br /><br />0 Exclusivement hétérosexuel(le)<br />1 Prédominance hétérosexuelle<br />2 Prédominance hétérosexuelle, occasionnellement homosexuel(le)<br />3 Bisexuel sans préférence<br />4 Prédominance homosexuelle<br />5 Prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel(le)<br />6 Exclusivement homosexuel(le)<br /><br />L'orientation sexuelle est donc un continuum bipolaire unidimensionnel allant de l'hétérosexualité à l'homosexualité et tout le monde se situe quelque part dans l'espace bisexuel de l'échelle plutôt qu'à un des deux extrêmes.<br /><br />Cependant, cette représentation pose deux problèmes : les bisexuels sont vus comme des personnes à la fois hétéro et homo et non comme une catégorie propre, et les asexuels n'apparaissent absolument pas (alors que Kinsey avait bien connaissance de leur existence).<br /><br />En 1978, Michael D. Storms du Département de psychologie de l'Université du Kansas, a émis l'hypothèse que les dimensions hétéro et homo ne sont pas opposées sur un continuum unidimensionnel, mais plutôt séparées dans une représentation bidimensionnelle. Une telle représentation de l'orientation érotique donnera quatre catégories d'orientation sexuelle : hétérosexuel, homo, bi et asexuel.<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_xWehAAurt_A/SUt8QuD0s0I/AAAAAAAAACA/3kKrEkMKSDw/s1600-h/storms-fr.gif"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 273px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_xWehAAurt_A/SUt8QuD0s0I/AAAAAAAAACA/3kKrEkMKSDw/s320/storms-fr.gif" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5281451614705857346" border="0" /></a><br />La représentation diffère du modèle de Kinsey par la position donnée aux bisexuels. Chez Kinsey, les bi sont vus comme moitié hétéro, moitié homo ou comme un compromis situé entre les deux extrêmes. Dans une dimension bi-dimensionnelle, ils sont vus comme ayant de hauts degrés à la fois hétéro-érotiques et homo-érotiques.<br />Une représentation en deux dimensions fait aussi apparaître les asexuels (ceux qui ont des scores bas dans les deux dimensions homo-érotique et hétéro-érotique).<br /><br />Kinsey mêle les deux catégories, bi et asexuels, ce qui peut rendre obscurs les résultats de la recherche sur les orientations sexuelles.<br /><br />Par exemple, Masters et Johnson ont étudié en 1979 les réponses sexuelles et érotiques d'hétérosexuels, d'homosexuels et de personnes qu'ils ont appelées "ambisexuelles" et qu'ils ont définies comme ceux qui ne montraient aucune préférence pour un sexe en particulier (2). Cette vision pourrait autant inclure les bi que les asexuels, et il est impossible de savoir avec certitude qui cette étude a vraiment décrit.<br /><br />En fait, il est probable que les "ambisexuels" de Masters et Johnson aient été plus asexuels que bisexuels. En effet, les sujets ont certes réagi aux stimulations sexuelles mais ils ont rapporté bien moins de fantasmes que les sujets hétéro et homo. De plus les deux chercheurs ont remarqué que leurs ambisexuels avaient des difficultés à établir des relations sexuelles à long terme avec des partenaires des deux genres. Cette découverte est confirmée par les recherches sur les problèmes sociaux et interpersonnels de l'asexualité (3).<br /><br /><br />(1) Alfred Kinsey,<i> Le comportement sexuel de l’homme</i>, Paris, Pavois, 1948<br /><span style="font-style: italic;">Ibid.</span>,<i> Le comportement sexuel de la femme</i>, Paris, Amiot Dumont, 1954<br />(2) William H. Masters et Virginia E. Johnson, <span style="font-style: italic;">Homosexuality in Perspective</span>, <cite style="font-style: normal;" class="book" id="CITEREFMastersJohnson.2C_V.E.1979">Toronto, New York, Bantam Books, </cite>1979<br />(3) Gochros H.L. et J.S., <i>The Sexually Oppressed,</i> 1977<br /><br /><br /><em></em>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-33042470271417355372008-11-28T18:02:00.017+01:002009-09-28T16:26:56.359+02:00Articles sur l'asexualité<span style="font-family:arial;">Liste des ressources disponibles dans le Centre de documentation :<br /><br /><br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://asexualite.blogspot.com/2008/12/asexualite-orientation-sexuelle.html">"Theories of Sexual Orientation"</a><span style="font-family:arial;">, Michael D. Storms, </span><em style="font-family: arial;">Journal of Personality and Social Psychology</em><span style="font-family:arial;">, n°38, 1980</span><br /><span style="font-family:arial;"><br /><a href="http://asexualite.blogspot.com/2008/11/1er-article-asexuel-1997.html"></a><a href="http://asexualite.blogspot.com/2008/11/peut-on-natre-asexuel-elizabeth-abbott.html">"Peut-on naître asexuel ?"</a>, Elizabeth Abbott, <span style="font-style: italic;">Ask Us @ University of Toronto,</span>12 septembre 2003<br /><br /><a href="http://asexualite.blogspot.com/2008/10/heureux-dtre-asexuel-new-scientist.html">"Heureux d'être asexuel"</a>, Sylvia Pagan Westphal, <span style="font-style: italic;">New Scientist, </span></span><span style="font-family:arial;">14 octobre 2004</span><br /><br /><span style="font-family:arial;"><a href="http://asexualite.blogspot.com/2009/02/sans-sexe-merci-nous-sommes-asexuels.html">"Sans sexe merci, nous sommes asexuels"</a>, Tim Radford, <span style="font-style: italic;">The Guardian</span>, 14 octobre 2004</span><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://asexualite.blogspot.com/2008/11/pour-eux-il-est-ais-de-simplement-dire.html">"Pour eux, il est aisé de simplement dire non"</a><span style="font-family:arial;">, Mary Duenwald, </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >New York Times, </span><span style="font-family:arial;">9 juin 2005</span><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://asexualite.blogspot.com/2008/10/un-politicien-asexuel.html">"Pourquoi ne pouvons-nous accepter le fait que Ted Heath n'avait tout simplement aucun intérêt pour le sexe ?"</a><span style="font-family:arial;">, </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >The Express, </span><span style="font-family:arial;">26 avril 2007</span><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://asexualite.blogspot.com/2008/11/revolution-asexuelle-brock-university.html">"Révolution A-sexuelle : Une communauté asexuelle en augmentation attire l'attention de la recherche sur l'asexualité"</a><span style="font-family:arial;">, Courtney Kaminski, </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >The Brock Press, </span><span style="font-family:arial;">29 janvier 2008<br /><br /><a href="http://asexualite.blogspot.com/2009/08/des-asexuels-la-pride.html">Des asexuels à la Pride</a>, Anneli Rufus, </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Psychology Today</span><span style="font-family:arial;">, 22 juin 2009</span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" ><br /><br /></span><span style="font-family:arial;"><a href="http://asexualite.blogspot.com/2009/09/les-asexuels-sortent-du-placard-et.html">Les asexuels sortent du placard et trouvent une communauté</a>, <span style="font-style: italic;">San Francisco Chronicle</span>, 24 août 2009</span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" ><br /><br /><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-3252126234146880722008-11-23T08:23:00.009+01:002008-11-28T18:19:17.904+01:00Peut-on naître asexuel ? - Elizabeth Abbott, septembre 2003<span style="font-weight: bold;font-family:arial;" >Can someone be born asexual?</span><br /><span style="font-family:arial;">Elizabeth Abbott</span><br /><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Ask Us @ University of Toronto</span><br /><span style="font-family:arial;">12 septembre 2003</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Titre : "Peut-on naître asexuel ?"</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">"Oui, on peut naître asexuel et c'est parfaitement normal", dit Elizabeth Abbott, doyenne au Trinity College de l'Université de Toronto et auteure d'une <span style="font-style: italic;">Histoire de la chasteté</span> saluée par la critique (1).</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">"Je pense tout à fait que quelqu'un peut naître ainsi de même qu'une personne peut naître avec une libido très forte. La plupart des gens naissent dans la moyenne mais il n'y a pas de norme pour mesurer l'intérêt sexuel ou la sexualité." Un asexuel n'est pas nécessairement dépourvu de libido ou de la capacité à être stimulé, et peut aussi éprouver des besoins sexuels réduits.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">La culture et les expériences peuvent aussi avoir une influence sur la libido. Abbott cite comme autres raisons pour éviter les expériences sexuelles les traumatismes subis dans l'enfance.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les personnes qui n'ont aucune envie d'avoir des relations sexuelles sont injustement considérées comme des personnes bizarres. C'est un stéréotype négatif qu'il faut refuser. En faisant des recherches pour son livre sur l'abstinence, Abbott a réalisé que les asexuels sont plus nombreux qu'on ne croit. Beaucoup restent dans le <span style="font-style: italic;">closet</span> car l'absence de sexe est connotée négativement, ce qui implique de se faire traiter de frigide, de personne passive ou froide. Il peut être plus facile pour une femme asexuelle que pour un homme de feindre un intérêt dans le sexe, car on entend souvent parler de femmes non intéressées par le sexe, sans parler des blagues à ce sujet.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Une recherche plus approfondie permettra de mieux connaître les asexuels, car actuellement peu de gens ont envie d'en discuter, ce qui entraîne une mauvaise connaissance de l'asexualité et le fait qu'on la confonde avec l'abstinence. Or, comme le souligne Abbott, être asexuel et abstinent sont deux choses différentes, une personne abstinente pouvant être dotée d'une libido forte et choisir de se priver de relations sexuelles, contrairement à un asexuel.<br /><br /><br />(1) Elizabeth Abbott est historienne et a un doctorat en histoire du 19e siècle. Elle a travaillé plus de dix ans comme journaliste et écrivain avec un intérêt spécial pour l'histoire et l'environnement sociaux. Elle a dirigé la publication de <span style="font-style: italic;">Chronicle Canada</span>, une histoire du Canada qui a connu de fortes ventes. Elle est l'auteur de <span style="font-style: italic;">Haiti: the Duvaliers and their Legacy</span>, <span style="font-style: italic;">Histoire de la chasteté</span> le récent <span style="font-style: italic;">A History of Mistresses</span>. Elle a remporté un National Magazine Award pour ses écrits sur l'environnement.<br /><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-52601531390225245992008-11-21T08:21:00.005+01:002008-12-10T07:55:34.747+01:00Révolution A-sexuelle - Brock University, janvier 2008<span style="font-weight: bold;">A-sexual revolution: A growing asexual community calls attention to asexuality research</span><br />Courtney Kaminski<br /><span style="font-style: italic;">The Brock Press</span> (Université de Brock, Ontario, Canada)<br />29 janvier 2008<br /><br />Titre : "Révolution A-sexuelle : Une communauté asexuelle en augmentation attire l'attention de la recherche sur l'asexualité"<br /><br />Depuis 1948 avec l'échelle de Kinsey, la recherche sur la sexualité reconnaît l'existence de l'asexualité auprès des autres orientations sexuelles, mais ne s'est cependant pas vraiment penchée sur la question. L'impact social des personnes non intéressées par le sexe a toujours été considéré comme négligeable, mais maintenant qu'une communauté se fait entendre, il y a une prise conscience de l'importance et de l'intérêt que présentent les asexuels.<br /><br />Bien que certains sexologues et spécialistes des sciences sociales diffèrent sur ce que recouvre le terme 'asexualité', Anthony Bogaert la définit comme une absence d'attirance sexuelle. Cela inclut des gens qui n'ont aucun désir sexuel, des gens qui n'éprouvent aucun intérêt pour le sexe, ou des gens pourvus d'une libido mais sans que celle-ci soit dirigée vers autrui. La sexualité est un spectre comprenant beaucoup de variations, et il en est de même pour l'asexualité : certains sont réfractaires au sexe, d'autres le considèrent comme un besoin physiologique et pratiquent la masturbation sans ressentir de désir pour quiconque, certains ont le béguin pour d'autres, certains fantasment sur des célébrités, tandis que d'autres ont des relations sexuelles pour satisfaire leur partenaire.<br /><br />L'étude de Bogaert publiée en 2004 est le premier essai d'estimation du nombre d'asexuels dans la population. Sur un échantillon de plus de 18000 personnes interrogées, 1,05 % a répondu de façon affirmative à la question "Je n'ai jamais ressenti d'attirance sexuelle pour personne". Le chiffre est légèrement inférieur à celui des personnes se disant homosexuelles (1,11 %). Bien que non absolu, ce chiffre est un bon point de départ pour estimer le nombre d'asexuels dans le monde. Les raisons sont à la fois biologiques et psycho-sociales ou socio-culturelles, d'après le chercheur.<br /><br />Bien qu'ils aient plus de probabilités d'être seuls, un certain nombre d'asexuels vivent cependant en couple. Beaucoup d'asexuels ressentent une attirance amoureuse pour d'autres, et souhaitent connaître une intimité sentimentale et parfois même passionnelle, mais sans ressentir le besoin de couronner cette intimité d'un contact sexuel. Les discussions sur les forums d'asexuels, sur asexuality.org, montrent que les asexuels sont autant concernés que les sexuels par les relations amoureuses, le consensus général étant que l'amour et le sexe sont deux concepts différents, le premier ne menant pas forcément au deuxième.<br /><br />Que le sexe soit nécessaire pour être heureux est le plus lourd préjugé que les asexuels ont à combattre. Ceci explique pourquoi ils sont vus comme des personnes détraquées et pourquoi la recherche s'est peu intéressée à eux, souligne David Jay, le créateur d'Aven, le principal réseau d'asexuels dans le monde.<br /><br />Le mot 'asexuel' n'a commencé à être utilisé que récemment, mais beaucoup de gens ignorent qu'ils pourraient s'identifier ainsi. Pour Bogaert, la pression sociale est telle que beaucoup d'asexuels essaient de se conformer à l'image hétérosexuelle dominante, en s'obligeant à un comportement sexuel avant de finir par réaliser qui ils sont.<br /><br />Le souci majeur parmi les asexuels est la façon dont ils sont vus par le corps médical. Actuellement, un asexuel prend un gros risque en allant chez un thérapeute car selon son opinion de l'asexualité, celui-ci pourra soit penser que c'est une orientation valide, soit essayer de "guérir" la personne.<br /><br />Le réseau d'Aven, dont l'un des buts est de faciliter le travail des chercheurs, relie une forte communauté d'asexuels avec le milieu de la recherche et collecte les données académiques sur l'asexualité. Une recherche approfondie de l'asexualité permettrait de demander aux associations médicales de valider l'asexualité comme une orientation sexuelle comme les autres et ainsi, de l'inclure dans les cours d'éducation sexuelle. Des études comparant asexuels et sexuels permettrait aussi de mieux connaître les asexuels, en particulier en ce qui concerne les relations amoureuses et intimes.<br /><br />asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-28892952789134822962008-11-15T07:38:00.013+01:002008-12-10T08:01:55.172+01:00Pour eux, il est aisé de simplement dire non - NY Times, juin 2005<span style=";font-family:arial;font-size:100%;" ><span style="font-weight: bold;">For Them, Just Saying No Is Easy</span><br />Mary Duenwald<br /><span style="font-style: italic;">New York Times</span><br />9 juin 2005</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les oiseaux le font, les abeilles le font, mais pas tous. Chez les abeilles, les sœurs de la reine n’ont pas de relations sexuelles. Et chez certaines espèces d’oiseaux (par exemple le geai gorge blanche de Floride), certains individus, appelés « aides », ne se reproduisent pas mais aident les reproducteurs à élever leurs petits.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Mais l’indifférence face au sexe peut-elle s’étendre aux humains ? Un nombre grandissant de gens répondent oui et se présentent eux-mêmes comme preuve. Ils se décrivent comme étant asexuels, et considèrent leur condition comme étant normale, et non le résultat d’une orientation sexuelle confuse, d’une peur de l’intimité ou d’un manque temporaire de désir. Ils aimeraient que le monde comprenne qu’ils peuvent vivre heureux leur vie entière sans jamais avoir de relations sexuelles.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">« Les gens pensent qu’ils doivent nous convertir, déclare Cijay Morgan, 42 ans, vendeuse de téléphones à Edmonton, Alberta, et asexuelle autoproclamée. Ils peuvent comprendre qu’on n’aime pas la musique country ou les oignons, ou qu’on n’ait pas envie d’apprendre à siffler, mais ils ne peuvent pas admettre que quelqu’un ne veuille pas de relations sexuelles. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que de nombreux asexuels ne veulent pas être, je cite, réparés. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Étant donnée la nature envahissante des publicités pour les pilules destinées à améliorer les performances sexuelles, les efforts menés pour mettre en vente un patch de testostérone pour stimuler le désir sexuel chez les femmes et l’omniprésence des références sexuelles dans la culture populaire, ce n’est pas surprenant que ceux qui professent l’absence de besoins sexuels aient été mal compris, ou en tout cas négligés. Une seule enquête scientifique semble avoir été menée. Et de nombreux experts de la sexualité humaine, lorsqu’on leur dit qu’il existe sur internet une communauté grandissante de gens qui se proclament asexuels, disent ne pas en avoir entendu parler. Et pourtant, la plupart de ces experts ne sont pas surpris par le concept.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les trois quarts des patients du Centre de Médecine Sexuelle de l’université de Boston sont dénués de désir sexuel, dit le docteur Irwin Goldstein, le directeur, également éditeur du <span style="font-style: italic;">Journal of Sexual Medicine</span>. « On appelle ça des troubles du désir sexuel hypoactif. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Cependant, l’absence d’intérêt pour le sexe n’est pas forcément une maladie, ni même un problème, s’empresse d’ajouter le médecin, à moins qu’elle soit cause de détresse en entraînant, par exemple, des conflits dans un mariage ou une relation de couple.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Le Dr. John Bancroft, ancien directeur, récemment retraité, de l’Institut Kinsey pour la Recherche sur le Sexe, le Genre et la Reproduction à l’université d’Indiana dit, « Je crois que ce serait vraiment surprenant qu’il n’y ait pas d’asexuels, si on regarde les choses d’un point de vue <span style="font-style: italic;">kinseyen</span>, selon lequel il y a d’énormes variations dans la sexualité humaine. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Tous les cliniciens ne sont pas d’accord sur le fait que l’absence d’intérêt pour le sexe puisse être considérée comme étant normale. « C’est un peu comme les gens qui disent qu’ils n’ont jamais envie de nourriture, déclare le Dr. Leonard R. Derogatis, psychologue et directeur du Centre de Santé et de Médecine Sexuelles à l’université John Hopkins de Baltimore. Le sexe est un besoin naturel, tout autant que le besoin de nourriture et d’eau pour survivre. C’est un peu difficile de considérer ces gens comme normaux. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les asexuels disent souvent qu’ils sont conscients de leur manque d’intérêt pour le sexe depuis leur adolescence et que, bien que ça ait pu les gêner, ils n’ont jamais rien connu d’autre. « Je me suis rendu compte que j’étais asexuelle à peu près au moment où je me suis rendu compte que j’étais petite, quand j’avais environ 15 ans, déclare Mlle Morgan d’Edmonton, qui mesure 1,55m. Je me suis rendu compte que j’étais petite quand tout le monde est devenu plus grand que moi, et je me suis rendu compte que je n’avais pas de désirs sexuels quand tout le monde a commencé à en avoir et à agir en conséquence. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Internet a offert une plateforme pour que ceux qui s’autoproclament asexuels puissent annoncer leur existence collective. L’anonymat du web rend les discussions sur le sujet plus faciles, d'après Todd Niquette, 36 ans, de Saint Paul, membre d’AVEN, un groupe en ligne. Avec plus de 4000 membres enregistrés, il s’agit de la plus grande communauté d’asexuels du genre. « Ce que nous voulons vraiment découvrir est : comment puis-je me sentir moins seul dans mon cas ? » déclare-t-il.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Son réseau définit un asexuel comme quelqu’un qui « n’éprouve pas d’attirance sexuelle. » Cette définition est, bien évidemment, différente du concept bien plus ancien de reproduction asexuée, pratiquée par les amibes, les méduses et les lézards fouette-queue, ainsi que par de nombreuses espèces végétales.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les asexuels peuvent éventuellement avoir des envies sexuelles et même se masturber, mais ils ne ressentent pas le besoin d’avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes, explique David Jay, 23 ans, qui a fondé le réseau d’éducation et de visibilité sur l’asexualité (appelé AVEN par ses membres) il y a quatre ans, lorsqu’il était étudiant. Les asexuels ressentent souvent une attirance romantique pour d’autres gens, dit M. Jay. Mais cette attirance n’implique pas de relations sexuelles.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">M. Jay, qui travaille pour une organisation éducative à but non lucratif à San Francisco, est un homme bavard, extraverti, souriant, qui a de nombreux amis. Il est, dit-il, intéressé par « un engagement émotionnel profond » et l’idée d’élever des enfants (mais « sans nécessairement en avoir moi-même »). Mais il n’a jamais eu de relation sexuelle et il y a de fortes chances pour qu’il n’en ait jamais.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Si les asexuels sont monnaie courante, pourquoi ne sont-ils pas mentionnés dans les livres d’histoire ou nulle part ailleurs avant l’arrivée d’internet ? Elizabeth Abbott, chercheuse au Trinity College à l’université de Toronto, est l’auteur de l'<span style="font-style: italic;">Histoire universelle de la chasteté et du célibat.</span> Elle suppose que cela peut s'expliquer par le fait que ces gens-là ne se sont jamais fait remarquer. Ils ne se sont peut-être jamais mariés, ou ont eu des mariages sans sexe, ou ont eu des relations sexuelles contre leur gré. Contrairement à l’homosexualité, fait-elle remarquer, l’asexualité n’a jamais été illégale.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Cependant, elle n’a pas toujours été acceptée par la société. Dès le Moyen Age, explique le Dr. Abbott, la « non consommation du mariage » était considérée comme « une insulte au sacrement du mariage » et un motif de divorce.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">L’asexualité, remarque-t-elle, n’est pas la même chose que l’abstinence, qui implique une décision consciente d’étouffer un désir sexuel. Ce qui semble être la seule étude publiée sur l’asexualité (et qui l’a définie comme une absence sur toute une vie d’attirance sexuelle envers les hommes et les femmes) a découvert que 1,1% des adultes pourraient être asexuels. Ce chiffre a été tiré d’une enquête effectuée auprès de 18000 personnes interrogées en Grande-Bretagne en 1994, au sujet des maladies sexuellement transmissibles. Les données ont été de nouveau analysées par le Dr. Anthony F. Bogaert, psychologue à la Brock University à Sainte-Catherine, en Ontario, et qui a publié ses résultats en août dernier dans le <span style="font-style: italic;">Journal of Sex Research</span>.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Le Dr. Bogaert a trouvé que 44% des personnes exprimant une absence d’intérêt pour le sexe étaient mariées ou vivaient avec quelqu’un, ou l’avaient fait par le passé.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">On pourrait supposer qu’en évitant les relations sexuelles et toutes les émotions et responsabilités qui vont avec, sans parler des risques sanitaires, les asexuels auraient une vie comparativement aisée.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">« Mais je crois que nous échangeons tout ça contre un autre type de problèmes, déclare M. Jay. Le sexe tient une place tout à fait centrale dans la vie de bien des façons, et l’un des véritables défis pour les asexuels est d’essayer de trouver notre place. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Ce problème apparaît généralement durant l’adolescence. « Je savais à 16 ou 17 ans que le sexe était quelque chose qui semblait incroyablement important pour tout le monde, mais que je ne comprenais tout simplement pas, » dit David Warner, 55 ans, écrivain technique et éditeur dans une banlieue de Washington, en Virginie.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Comme de nombreux autres asexuels, Kate Goldfield, 21 ans, étudiante à Goucher College à Baltimore, a d’abord pensé qu’elle pouvait être lesbienne. « J’ai décidé que je devais être gay parce que je savais que je n’étais pas hétéro, » déclare-t-elle. Mais elle dit qu’elle avait depuis découvert qu’elle n’était pas non plus attirée sexuellement par les femmes.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les asexuels déclarent qu’on leur dit souvent qu’ils changeront lorsqu’ils rencontreront la bonne personne ou lorsque leur situation changera, mais ces prédictions ne leurs semblent pas crédibles.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">« Pourquoi ai-je besoin de sexualité dans ma vie au point de gaspiller mon temps et mon énergie à trouver ce qui m’excitera ? » demande M. Jay.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les médecins ont découvert qu’ils pouvaient provoquer du désir sexuel chez les femmes et les hommes en leur donnant des suppléments hormonaux. Et certains scientifiques pensent que les hormones pourraient être en cause dans certains cas d’asexualité. Ou bien, comme l’a suggéré le Dr. Bogaert, il se pourrait que certaines structures cérébrales se soient développées différemment chez les asexuels.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Le Dr. Derogatis est d’accord sur le fait que de faibles niveaux hormonaux sont souvent la cause sous-jacente d’une faible libido, mais il ajoute que parfois, des mécanismes psychologiques peuvent entrer en jeu. « Certaines de ces personnes ont peut-être une sérieuse phobie du sexe, » déclare-t-il.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Et pourtant, une enquête de petite envergure et encore non publiée, menée en ligne auprès de 1146 personnes (dont 41 qui se sont décrites comme asexuelles) par Nicole Prause, étudiante en psychologie dans l’Indiana, a montré que les asexuels ne se privent pas de sexe par peur. Mais plutôt, les asexuels « ne possèdent tout simplement pas la poussée excitative », explique Melle Prause dans un email.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Barry W. McCarthy, professeur de psychologie à l’American University et auteur de <span style="font-style: italic;">Rekindling Desire</span> (faire renaître le désir), un ouvrage de développement personnel pour les couples mariés, dit que de nombreuses personnes qui ont un désir inhibé feraient bien d’examiner cette inhibition car elle pourrait s’avérer être le résultat d’une peur plutôt qu’un désir naturel de se passer de sexe. « Il faut respecter les différences individuelles, déclare-t-il, mais pour la vaste majorité des gens dont le désir est inhibé, la réponse n’est pas l’asexualité. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Les gens font souvent l’expérience de périodes d’asexualité. De nombreux couples mariés abandonnent les relations sexuelles après un certain nombre d’années, déclare le Dr. Pepper Schwartz, sociologue à l’université de Washington à Seattle et auteur de <span style="font-style: italic;">Everything You Know About Love and Sex Is Wrong</span>. « Certaines personnes sont soulagées non seulement de faire du sexe une faible priorité, mais d’y renoncer entièrement, » dit-elle.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">M. Jay reconnaît que certains asexuels ont passé, ou passeront, un temps à être sexuels. « Il y a des gens sur AVEN qui entrent dans une relation dans laquelle ils apprécient tout à coup le sexe, et beaucoup de gens disent qu’ils aimaient le sexe avant, mais plus maintenant, mais la plus grande partie de la communauté est plutôt stable. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Un homme de 32 ans de Dallas prénommé Keith (il a refusé de donner son nom de famille) dit qu’il avait essayé de gérer son asexualité en se mariant. « Je croyais que me marier me guérirait et que je deviendrais soudain intéressé par le sexe. » Au bout de six ans, sa femme et lui ont divorcé et il vit maintenant avec un homme plus jeune dans une relation qu’il décrit comme aimante et romantique, mais dénuée de relations sexuelles.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">M. Jay a déclaré penser que les asexuels peuvent apprendre à négocier des relations avec des personnes sexuelles.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">« Au lycée et au début de mes années d’université, quand je sentais que quelqu’un me draguait, je me mettais sur la défensive et disais ‘Ok, ça ne va pas marcher’. Mais depuis, je me suis rendu compte que si quelqu’un m’approche sexuellement, ça veut dire qu’il ou elle apprécie ma personnalité. »</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Durant ces derniers mois, de nombreuses personnes se sont connectées au site web du réseau asexuel pour essayer de mieux comprendre leurs époux ou partenaires asexuels, dit M. Jay.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">« Il existe un véritable désir de découvrir comment gérer une relation sans sexualité. Nous n’avons encore rien ressemblant à un manuel de développement personnel que nous pourrions écrire à ce sujet. »<br /><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-72307591915257252832008-10-31T10:03:00.023+01:002008-12-10T10:54:58.478+01:00Heureux d'être asexuel - New Scientist, octobre 2004<span style="font-weight: bold;font-family:arial;" >Glad to be asexual<br /></span><span style="font-family:arial;">Sylvia Pagan Westphal</span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">New Scientist</span><br />14 octobre 2004<br /><br />Titre : "Heureux d'être asexuel"<br />Article original : http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn6533<br /><br />A 22 ans, </span><span style="font-family:arial;">David Jay </span><span style="font-family:arial;"> n'a jamais eu de relations sexuelles, n'a jamais ressenti d'attirance sexuelle pour personne et ne croit pas que cela changera un jour. Comme lui, un grand nombre de personnes ont grandi sans comprendre pourquoi tout le monde autour d'eux semblait donner tant d'importance aux rituels de l'</span><span onclick="dr4sdgryt(event)"><span style="font-family:arial;">accouplement.<br /><br />Jusqu'à récemment, ces personnes se sentaient isolées, ne soupçonnant pas que d'autres puissent ressentir la même chose. Maintenant, ils se trouvent les uns les autres et s'identifient sous u</span></span><span onclick="dr4sdgryt(event)"><span style="font-family:arial;">ne étiquette commune. Ils s'appellent asexuels et font leur <span style="font-style: italic;">coming out</span> à leur parents et proches, déclarant que leur asexualité est une orientation aussi valable que l'hétérosexualité ou l'homosexualité. Ils impriment des t-shirts et discutent de la notion de "fierté A" et de ce que cela implique d'être "a-sexy". </span></span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," ><br /><br />Le plus dur pour un asexuel consiste à convaincre les autres </span><span onclick="dr4sdgryt(event)"><span style="font-family:arial;">qu'ils ne sont pas traumatisés ni déficients, ni sexuellement </span></span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," > dysfonctionnels.</span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," > Même des autorités religieuses déclarent qu'ils n'existent pas (1).<br /><br />Elizabeth Abbott, auteur d'une <span style="font-style: italic;">Histoire universelle de la chasteté et du célibat</span> (2), a pris conscience de l'existence des asexuels quand ceux-ci ont réagi à son livre, précisant juste que dans leur cas, ce n'était pas un choix, ils n'avaient pas de relations sexuelles car ils n'en avaient tout simplement pas envie. D'après Abbott, la pression sociale maintient les asexuels dans le <span style="font-style: italic;">closet</span>, elle les oblige à vivre cachés et l'asexuel peut être le mari ou l'épouse de n'importe qui. </span><span style="font-family:arial;">"Imaginez des gens qui ne veulent pas de relations sexuelles et à qui ça ne pose pas un problème de ne pas en avoir. Ils n'ont vraiment personne à qui en parler."</span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," ><br /><br />Beaucoup d'asexuels ont découvert leur asexualité pendant leur adolescence et en parlent comme de quelque chose qui a toujours été avec eux. Mais à cet âge, quand aucun mot n'existe pour se définir, la sensation d'être différent est fortement accentuée.<br /><br />Comme Jay, les asexuels n'évitent pas le sexe parce qu'ils ne peuvent pas en avoir. Au contraire, les asexuels ont souvent fait l'objet de tentatives de conversion.<br /><br />Jay raconte comment une relation non sexuelle peut être physique et très intime. Beaucoup d'asexuels cherchent des relations avec les autres, mais seulement sur un plan émotionnel. Ils souhaitent trouver un partenaire avec qui partager des intérêts et passer du temps mais sans avoir aucune forme de relation sexuelle avec cette personne.<br /><br />Les asexuels peuvent ressentir de l'excitation physique, certains se masturbent, bien qu'ils ne ressentent pas le besoin d'une activité sexuelle avec une autre personne.<br /><br />Certains ont une libido faible en dépit d'une orientation innée vers les hommes ou les femmes, tandis que d'autres appartiendront à une quatrième orientation en plus des hétéro-, homo- et bi-sexuels, c'est-à-dire des personnes attirées par aucun genre, même si elles ont une libido normale.<br /><br />L'impression de communauté qui ressort des propos des asexuels, est due au fait que grâce aux lieux de discussion virtuels, ils peuvent interagir ensemble en permanence. Le forum AVEN fondé en 2001 par David Jay fournit un tel lieu, ainsi que de l'information. Il a connu une croissance constante et est fréquenté par des asexuels du monde entier.<br /><br />L'asexualité n'est quasiment pas un sujet d'intérêt dans les milieux scientifiques, sauf lorsqu'il s'agit de végétaux, vers et autres créatures microscopiques. La raison en est que la recherche sur la sexualité humaine est motivée par les problèmes suscités par l'activité sexuelle, comme les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses d'adolescentes. Et quand les personnes n'ayant pas de relations sexuelles sont étudiées, il est sous-entendu que l'inactivité sexuelle est un problème devant être résolu. Ainsi le "désir sexuel hypoactif" est inscrit au DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), qui énonce qu'il peut survenir dans l'adolescence, persister pendant la vie entière d'un individu et sera considéré comme un trouble s'il est cause de souffrance.<br /><br />Cette étiquette ne reconnaît pourtant pas les personnes heureuses et en bonne santé, qui ont une aversion au sexe pendant toute leur vie et ne ressentent aucune attirance pour les hommes ou les femmes. Pour Edward Laumann, sociologue de l'Université de Chicago dans l'Illinois, c'est une catégorie qui n'a pas </span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >encore </span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >été créée </span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >socialement</span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >. "Il faut accepter que l'asexualité est comme les yeux bleus, quelque chose qui vient avec la naissance".<br /><br />La question est de savoir si les asexuels représentent une mince tranche de la population ou s'ils sont plus nombreux. Bien que limitée, la recherche suggère qu'en fait, un comportement asexuel n'est pas si rare parmi les mammifères. Dans les années 90, une étude sur le comportement de béliers a montré que 2 à 3 % de la population étudiée ne montrait aucun intérêt pour l'accouplement.<br /><br />Les études sur les personnes n'ayant pas de relations sexuelles ne concernent pas que les seuls asexuels, et incluent ceux qui ne peuvent avoir de telles relations à cause de l'âge ou de la maladie. Cependant l'étude de Laumann (3) en 1994 a fait ressortir certains traits. Sur les 13% n'ayant pas eu de relations sexuelles pendant une année, 40% se considéraient très heureux. Environ 2% du total n'ont jamais eu d'expérience sexuelle. Mais cela ne dit pas si ces personnes souhaiteraient en avoir.<br /><br />C'est seulement récemment qu'on a cessé d'étudier le comportement des gens comme mesure de leur préférence sexuelle. </span><span style="font-family:arial;">Anthony </span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >Bogaert, </span><span style="font-family:arial;">psychologue et expert en sexualité humaine à la<span style="font-family:arial;"> </span>Brock University à St-Catherines, au Canada,</span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," ><span style="font-family:arial;"> a </span>publié la première étude estimant la prépondérance de l'asexualité parmi la population en utilisant la notion de l'attirance sexuelle (4). 1% des personnes étudiées ont répondu oui à la question "Je ne me suis jamais senti(e) attiré sexuellement par personne".<br /><br />Une autre étude, encore non publiée, réalisée à partir uniquement d'asexuels a montré que ces personnes ont les mêmes types de comportement sexuel que les autres. Ceci suggère qu'ils ont souvent des relations sexuelles alors qu'ils n'en ressentent en fait pas l'envie (5).<br /><br />Si l'asexualité est une orientation, il est possible que la question de la fierté "A" commence à attirer plus d'attention. Jay oeuvre beaucoup à étendre la visibilité asexuelle. "Nous sommes dans l'ombre du mouvement des droits gay (...). Culturellement, la diversité sexuelle est plus facilement acceptée maintenant." </span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >D'après une étude récente, leur nombre pourrait être aussi élevé que celui des homosexuels, ce qui donne l'image d'une minorité réprimée et cachée prête à occuper une petite place dans le courant dominant. Allons-nous assister à la révolution asexuelle ?</span><br /><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," ><br />John DeLamater, d<span style="font-family:arial;">e l'</span></span><span style="font-family:arial;">University de Wisconsin-Madison,</span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," > voit plusieurs parallèles avec les débuts de la révolution gay des années 70. "[les asexuels] sont dans une situation proche de celle des gays, lesbiennes et transgenre, c'est-à-dire un groupe de gens qui ont d'abord été traités (et se sont sentis) comme des personnes étranges ou déviantes ou inadaptées, et qui se sont petit à petit réunies et ont créé une identité positive à partir de ces caractéristiques." L'un des résultats de cette évolution est le nombre grandissant de personnes faisant leur <span style="font-style: italic;">coming out</span> asexuel.<br /><br />Pour Bogaert et d'autres, l'idée d'un mouvement asexuel n'est pas fantaisiste, mais il aura moins d'impact que la révolution gay car la notion d'asexualité ne prête pas à controverse.<br /><br /><br /><span style="font-family:arial;">(1) </span></span><span style="font-family:arial;">“Eight myths about religious life,” paru dans </span><span style="font-style: italic;font-family:arial;" >Vision 2002</span><span style="font-family:arial;">, magazine annuel du National Religious Vocation Conference in the US</span><br /><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," >(2) Editions Fides, 2001<br />(3) </span><span style="font-family:arial;">Laumann et al.,</span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," > </span><i style="font-family: arial;">The social organization of sexuality: sexual practices in the United States</i><span style="font-family:arial;">, The University of Chicago Press, 1994<br />(4) </span><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," ><span style="font-style: italic;">The Journal of Sex Research</span>, vol. 41, p 279<br />(5) Etude d<span style="font-family:arial;">e </span></span><span style="font-family:arial;">Nicole Prause, Université de l'Indiana à Bloomington, publiée en 2007</span><br /><span style="cursor: pointer;font-family:arial;" onclick="'dr4sdgryt(event," ><br /></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9172719814698007246.post-49031647130081614672008-10-30T15:55:00.007+01:002008-11-28T18:18:35.550+01:00Un politicien asexuel - The Express, avril 2007<span style="font-weight: bold;font-family:arial;" >Why can't we accept the fact that Ted Heath just had no interest in sex?<br /></span><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">The Express</span> - Londres, GB<br />26 avril 2007<br /><br />Titre : "Pourquoi ne pouvons-nous accepter le fait que Ted Heath n'avait tout simplement aucun intérêt pour le sexe ?"<br /><br />Article à propos d'Edward Heath, Premier ministre britannique de 1970 à 1974.<br /><br />La vie sexuelle de Heath a été sujette à un grand nombre de spéculations. A tel point que Heath a été même été <span style="font-style: italic;">outé</span> comme homosexuel par un autre homme politique. Mais d'après ceux qui l'ont bien connu, Heath n'était ni hétérosexuel ni homosexuel mais asexuel.<br />L'auteur souligne qu'à une époque obsédée par le sexe, il importe de se souvenir qu'il y a beaucoup de gens pour qui la sexualité n'a tout simplement aucune importance. Prétendre que ce sont des refoulés ou des homosexuels montre une grande incompréhension de ces personnes. Une réalité mise en avant par le biographe de Heath lui-même, John Campbell :<br />"C'est une illusion de notre époque, promue par les médias populaires, que le sexe est d'une importance capitale pour tout le monde." D'après lui, Heath était trop dédié à sa carrière politique pour garder du temps pour ce genre d'occupations.<br /><br />L'asexualité n'est pas inhabituelle chez les politiciens. La plupart se marient mais souvent, leurs conjoints réalisent que leur vrai grand amour était en fait la politique. L'asexualité est la caractéristique psychologique la moins dangereuse et la moins étrange pour expliquer que des personnes soient attirées par la politique.<br />Beaucoup de personnalités disparues comme Robert BadenPowell ou le General Montgomery ont été <span style="font-style: italic;">outées</span> comme homosexuelles souvent sans preuves pour démontrer que sans le poids des conventions sociales, elles auraient été ouvertement gay. Mais en réalité, ces personnes étaient soit hétérosexuelles soit asexuelles. Parce qu'il n'existe pas de lobby asexuel exigeant des droits et des privilèges de la société, personne ne défend leur cause.<br />L'auteur conclut en disant qu'il est facile de prétendre ce que l'on veut sur la sexualité d'une personne décédée, celle-ci ne pouvant se défendre.<br /><br /></span><span style="font-weight: bold;font-family:arial;" ></span>asexuel-infohttp://www.blogger.com/profile/03120814604578524971noreply@blogger.com0